Le conflit actuel entre le gouvernement arménien et le Saint
Siège d'Etchmiadzine (le Vatican arménien, ndlr) ne concerne guère une menace contre
l'"Eglise nation" mais un constat du comportement financier
de la hiérarchie ecclesiastique qui se sent menacée par le
projet de loi d'imposer les activités lucratives des Barons
de l'Eglise.
Ces Barons doivent être aveugles pour ne pas voir l'état ,
dans les coins reculés d'Armenie , des prêtres dont la subsistance
n'est assurée que par les dons des fideles , vivant sous le
seuil de pauvreté.
Par ailleurs , un primat en Arménie circule en Bentley qui
est un "don" d'un fidèle qui est un oligarque.
Dans la diaspora les signes extérieurs de richesse sont limités en raison de
l'existence d'une administration fiscale difficile a corrompre .
Aux Etats -Unis le revenu annuel d'un simple prêtre arménien
se situe entre 76.000 et 100,000 $ US. Et au Canada , les
prêtres qui ont fait voeu de chasteté sont exonerés
d'impôt.
Un ancien Premier ministre arménien, Hrant Bakradian
(1993-1996), dans un interview au journal Lragir.am (11/5/
2011) relate les relations de l'Eglise avec l'Etat au cours
de l'Histoire. Un de ses exemples est assez éloquent .
"La premiere discorde remonte à la dynastie des Arsacide
contre la lignée des Loussavoritch au IV e siecle.
A l'encontre d'autre eglises, l'Eglise armenienne se réservait
un pourcentage , allant jusqu'a 10 % des sommes prélevées
par l'Etat.
Le roi Bab ( 369-374) exhorte les prélats à la modération dans leur
dépenses "improductives" expliquant que plus l'Eglise
prélève une part du budget, plus l'allocation aux armées
diminue pour la défense de la patrie.
L'historien Agatankeghos (Agathange, ndlr) associe la disparition et probable-
ment la mort du roi à une conspiration dont le mobile est
pécuniaire.
Chers fidèles armeniens en Jésus, priez le Seigneur pour
qu'un même destin, celui du roi Bab , ne soit pas reservé au
Premier ministre Pachinian . (Nigol Pachininan , actuel Premier ministre d'Arménie, ndlr) .
Zaven Gudsuz
zaven471@hotmail.com
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Agathange (en arménienԱգաթանգեղոս, en grecΑγαθάγγελος, Agathángelos) est un historien arménien du Ve siècle. Il est l'auteur d'une Histoire des Arméniens ou Histoire et vie de saint Grégoire, qui a influencé bon nombre d'historiens arméniens postérieurs.
En se basant sur des éléments de son œuvre, il est aujourd'hui admis qu'Agathange, très probablement un pseudonyme, a en fait vécu au Ve siècle et a rédigé son texte en arménien[2].
L'œuvre
Agathange rédige son texte vers 451[3]. L'ouvrage débute par la prise de pouvoir des Sassanides en Perse (224)[4] et s'achève peu après la mort de Grégoire Ier l'Illuminateur au début du IVe siècle ; certaines parties seraient par ailleurs aujourd'hui perdues[5]. Faisant en partie des emprunts à Korioun, Agathange fixe avec son texte la doctrine officielle de l'Église arménienne du Ve siècle[3].
Agathange va influencer un grand nombre d'historiens arméniens postérieurs, à commencer par Fauste de Byzance, qui présente son Histoire de l'Arménie comme la suite de l'ouvrage d'Agathange (jusqu'en 387)[3], ou Moïse de Khorène[6].
(en) Agop Jack Hacikyan (dir.), The Heritage of Armenian Literature, vol. II : From the Sixth to the Eighteenth Century, Détroit, Wayne State University Press, (ISBN978-0814330234).
Bernard Outtier, « La vie et l'œuvre de Machtots », dans Claude Mutafian (dir.), Arménie, la magie de l'écrit, Paris, Somogy, (ISBN978-2-7572-0057-5), p. 41-42.